Dans le cadre de ses cours en Education Socio Culturelle (ESC), Jacques Morier ne se contente pas d’initier ses élèves à l’art à partir des manuels scolaires ! Tour à tour, chacune de ses classes se rend dans un musée, à Valence ou à Avignon par exemple.
Mercredi 13 janvier 2016, ce sont les élèves de 1ère Bac Pro Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique qui accompagnés de leur professeur d’ESC et de Catherine Hue (enseignante documentaliste), se sont déplacés au musée de Valence. Les lycéens ont pu admirer diverses œuvres picturales et analyser l’émergence du paysage dans l’art, de la Renaissance au XIXème siècle. La visite a débuté par l’étude de » Jésus tenté par le démon et servi par les anges » (École italienne 17e siècle. Huile sur toile, 236×336 cm.)
Les jeunes ont également appris que le premier quart du 19e siècle est marqué par l’influence classique des 17ème et 18ème siècles, avec des sujets historiques, dans un paysage respectant les règles de la perspective construite de façon mathématique. La 2ème moitié du XIXème siècle a retenu l’attention des élèves. Elle marque une rupture avec la peinture classique et aborde des notions davantage connues par les lycéens ! L’invention de la photographie, qui donne une représentation fidèle de la réalité en deux dimensions, amène les peintres à représenter autre chose que le réel, notamment les émotions.
Le réalisme avec lequel le paysage n’est plus recomposé artificiellement et mathématiquement mais reproduit à partir d’un point de vue immédiat et réaliste, est plus accessible pour nos élèves habitués à plus de concret !C’est avec le romantisme que s’est achevée la visite. Le peintre exprime les émotions qu’il ressent devant la réalité du paysage. La nature devient le reflet de ses émotions, elle va jusqu’à dépasser l’homme. Il se dégage des tableaux romantiques de la solitude, de la tristesse, de la mélancolie, dans une atmosphère qui peut sembler fantastique. Un mouvement artistique difficile à appréhender pour des jeunes habitués aux images davantage explicites, produites avec leur smartphone !
Ces visites de musées constituent une réelle richesse pour une génération plus habituée à exprimer ses états d’âme via les réseaux sociaux qu’à travers la toile du peintre !