Mardi 3 novembre, les élèves de la classe de 1ère STAV (Sciences et Techniques de l’Agronomie et du Vivant) du lycée Drôme Provençale, ont réalisé une étude du territoire nyonsais.
Accompagnés de leurs enseignants Mylène Théliol et Jacques Morier. Dans le cadre de cette activité pluridisciplinaire, ils se sont tout d’abord rendus à la « Maison des vautours » à Rémuzat afin d’étudier les interactions entre un territoire et un animal.
C’est Christian Tessier de l’association « Vautours en Baronnies » qui a accueilli les lycéens. C’est dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) des Gorges de l’Aygues que l’association a réintroduit notamment les vautours fauves. Les élèves ont pu appréhender l’impact des mesures prises pour la protection de cette espèce : le lien mis en place avec les éleveurs locaux, la création de six placettes pour alimenter en partie les vautours avec des carcasses de moutons etc. Conséquences positives au niveau des rapaces, dont le nombre est stable. Les lycéens ont également pu se rendre compte des effets sur d’autres secteurs que ce genre d’action apporte : un impact positif sur l’économie locale et le tourisme rural, avec la création en 2014 du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. Ils ont de plus été sensibilisés aux rumeurs concernant cette espèce uniquement nécrophage et qui par conséquent n’attaque pas ! Le sujet a vivement intéressé les élèves.
La journée s’est poursuivie par une visite de la Scourtinerie à Nyons : entreprise familiale dédiée à la confection des scourtins. La fibre de coco vient du Kerala, en Inde. Elle a été choisie pour sa résistance. Un scourtin sert de filtre lors du pressage de la pâte à olives. Après 1956, avec le gel de tous les oliviers français, l’entreprise est obligée de se recycler et elle se tourne vers l’artisanat touristique (tapis, ameublement, dessous de plat). La scourtinerie est la seule rescapée de France, ses machines sont très anciennes, venues des ateliers marseillais. Les découvrir constitue déjà une véritable attraction ! Les élèves ont suivi toutes les étapes de cette fabrication. Mais c’est surtout la visite de l’atelier qui leur a permis de saisir la dextérité nécessaire pour cet ouvrage. L’ensemble de cette visite est intéressante à plus d’un titre pour les élèves de STAV : historique et évolution de la maison, lien avec le terroir et ouverture à l’international (malgré une structure toujours familiale), accueil de groupes et tourisme… Ils ont découvert comment passer d’un produit agricole à un produit patrimonial et touristique.
A l’issue de toutes les visites effectuées dans le nyonsais au cours de leur formation, les élèves devront établir des liens entre les acteurs, les organismes publics et privés qui gèrent et animent cet espace rural. Ces rencontres teintent également l’avenir professionnel des lycéens d’optimisme. La Scourtinerie de Nyons est en effet un exemple d’entreprise artisanale qui a réussi son insertion dans son milieu régional.